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L’expertise : passage obligé pour un crédit hypothécaire

Le couperet est tombé : en 2022, lorsqu’une banque sera sollicitée pour octroyer un prêt hypothécaire, elle devra d’abord effectuer une expertise du bien immobilier que son client envisage d’acheter.

L’intention est claire : faire coïncider la valeur réelle d’un bien immobilier avec la part qui pourra être financée par un crédit hypothécaire. Certes, la pratique existe déjà aujourd’hui et de nombreux organismes financiers passent par la case de l’expertise avant d’accorder (ou pas) un crédit hypothécaire. La différence est que, dès 2022, plus personne ne pourra y échapper. Fini donc les prêts hypothécaires mirobolants pour des biens immobiliers qui ne le valent pas.

Plus de fonds propres pour l’achat d’un bien immobilier ?

Il apparaît que cette mesure pourrait entraîner une situation de fait dans laquelle le candidat acheteur puisse emprunter bien moins que la valeur d’achat du bien immobilier. Conséquence : il devra apporter bien plus de fonds propres pour finaliser son opération immobilière. Cela vient par ailleurs s’ajouter à une mesure précédente qui ne permettait plus aux organismes financiers que d’octroyer des prêts hypothécaires à hauteur de 80 ou 90% de la valeur d’achat du bien immobilier visé.

Les banques sortent gagnantes de cette double mesure puisqu’elles sont quasiment assurées de toujours pouvoir récupérer leur mise en cas de souci avec le remboursement du crédit hypothécaire.

Il ne s’agit pas d’une loi

Il faut savoir que le texte indiquant cette demande n’est pas une loi contraignante. Cela laisse donc une marge de manœuvre aux banques afin de ne pas trop atteindre le marché de l’immobilier. Toutefois, les autorités de contrôle ont déjà indiqué qu’elles ne manqueraient pas de demander des explications circonstancielles aux organismes financiers qui auraient montré trop de laxisme dans l’octroi de leurs prêts hypothécaires. Une menace suffisante pour qu’une grande majorité des banques répondent à ces recommandations.

L’expertise doit être objectivée

L’expertise ainsi exigée ne peut pas être effectuée n’importe comment. Raison pour laquelle ce sont des experts agréés qui devront être requis pour effectuer le travail. Ceux-ci auront pour rôle d’expertiser tant l’intérieur que l’extérieur du bien immobilier afin d’en établir une valeur dite ‘objective’. Notons au passage que si le dossier lié à un bien immobilier est suffisamment bien construit (ce que nous nous engageons à faire chez Rêvimmo), l’expertise pourra se faire sur base dudit dossier et ne nécessitera pas l’envoi d’un expert sur place.

Cette dernière solution permettra sans doute de réduire les frais que constitue l’achat d’une maison et qui seront, à n’en pas douter, à charge de l’acheteur.